Quand les Gilets jaunes rencontrent l’Economie Sociale et Solidaire

Episode 14 du podcast de la Compagnie Générale des Autres dédié aux solidarités avec à la rencontre du Mouvement des Gilets jaunes. l’Economie Sociale et Solidaire et les initiatives citoyennes peuvent-elles constituer une réponse ?

L’économie sociale et solidaire est elle une réponse aux revendications et au maux exprimés par les gilets jaunes? Pourrait-on canaliser cette colère au profit d’une solidarité plus forte? 

Le mouvement des Gilets jaunes est le plus long de l’histoire d’une France. Il accompagne un besoin vital de lien social, de démocratie et de dignité. 

Certains acteurs de la solidarité qui y ont trouvé un certain écho ont pu réagir via des tribunes ou éditos. Des préoccupations communes comme la répartition équitable des richesses, le renouveau démocratique, une meilleure protection des personnes en fragilité ou encore la protection de la bio diversité. Ils proposent des solutions locales, là où d’autres pointent légitimement l’étendue des problèmes. Une rencontre entre les deux pourrait-elle être fertile? 

Nous sommes suis allé à la rencontre des gilets jaunes pour tenter de mieux comprendre ce qui les anime. Mais aussi à la rencontre d’acteurs de la solidarité qui ont réagi et pris position. Vous entendrez Valérie, Alain, Rémi, gilets jaunes très actifs et Tarik Ghezali, Eva Sadoune, Hugues Sibille, acteurs de l’ESS très engagés. 

Nous finirons par entendre Priscilla Ludowski, l’une des figures du mouvement pour savoir ce que pourrait donner cet élan demain. 

Peut-être allons-nous vers des initiatives porteuses de lien, de solidarité et d’équité ? 

Bonne balade, en pays des gilets jaunes. 

Innover pour l’Algérie, le rêve d’une nouvelle génération ?

The Algerian Center for Social Entrepreneurship – Meriem Benslama

« une ile de vie » en arabe ancien. C’est l’une des hypothèses des origines du nom de l’Algérie qui désigne par la même une occasion une terre particulièrement fertile.  Mais l’est-elle aussi pour l’initiative solidaire ? 

C’est un pays historiquement solidaire, avec la touiza, un système de solidarité ancestral dans les villages. Un pays-continent avec des milliers de kilomètres de côtes, de terres cultivables, de personnes généreuses, que nous allons survoler aujourd’hui. 

Un pays au potentiel énorme, mais qui reste un potentiel…

Comment expliquer qu’il est si difficile pour une initiative qu’elle soit solidaire ou non de pousser, de grandir et de s’élever? 

Pour aborder cette question, je suis passé voir Meriem Benslama, à Alger. Elle dirige le Centre Algérien pour l’Entrepreneuriat Social, l’ACSE. Un lieu qui symbolise et concrétise les envies d’une jeunesse qui trépigne de pouvoir faire, de s’accomplir, d’être utile à son pays. 

Dans un contexte particulier de Hirak, un grand mouvement social qui ne faiblit pas; ensemble nous essayons de comprendre comment l’entrepreneuriat social peut être utile à l’Algérie. Si entreprendre tout court n’est pas déjà une forme de défi et dans quelle mesure est-ce que la jeunesse aurait envie de s’emparer de ces sujets.

Il m’a paru opportun de profiter de mon passage en Algérie pour une mission de plaidoyer autour de l’économie sociale et solidaire pour réaliser ce podcast et tenter de mieux comprendre sa réalité sociale et culturelle. Un pays qui est aussi le berceau de mes origines kabyles. 

C’est donc pour le coup un vrai voyage dans un pays aussi généreux, doux et accueillant qu’intriguant. Une ile-de-vie fertile, tout du moins, pour notre curiosité et, je l’espère, des liens plus forts et apaisés de part et d’autres de la Méditerranée. 

Relier les initiatives solidaires c’est résister ? Claude Alphandéry

Claude Alaphandéry dans son salon, debout derrière un fauteuil

Episode 7 du podcast de la Compagnie Générale des Autres dédié aux innovations sociétales avec Claude Alaphandéry, résistant et grande figure de l’Economie Sociale et Solidaire.

Quel est notre rôle en tant que citoyen ? Est-ce que toutes les initiatives éparses pourraient demain faire système ? D’après Claude Alphandéry, la réponse est à chercher dans la création de lien. 

« Résistant à 18 ans, communiste, haut fonctionnaire, banquier, militant à nouveau, mes visages successifs, comme beaucoup d’autres, ont changé avec le temps ». Claude Alphandéry résume ainsi un parcours de vie extraordinaire à la carrière impressionnante.

Dernier acte de résistance en date : avoir pris en otage une chaise de la HSBC avec d’autres camarades pour dénoncer l’évasion fiscale.

Il rentre dans l’économie sociale et solidaire dans les années 80 à la tête de France Active et du Conseil National de l’Insertion par l’Activité Économique. Il fonde dans les années 2000 le Labo de l’ESS, un Think Tank qui part des expérimentations citoyennes balbutiantes du terrain pour en faire des concepts reconnus par l’état.

Vous l’aurez compris, Claude Alphandéry est un grand personnage de l’économie sociale et solidaire pour qui, dans la complexité du monde, le citoyen a un rôle de premier plan à jouer. Il nous livre sa propre définition de la résistance : faire avec les autres.

Continuons à faire beaucoup de choses, mais tâchons d’aller un peu plus loin. De créer le lien qui montre qu’un autre système peu voir le jour.

Qu’est-ce que ce jeune homme de 96 ans pense-du monde dans lequel nous évoluons aujourd’hui ? Sommes-nous toujours en résistance ?

Je vous invite à vous installer dans un fauteuil (et surtout pas une chaise à prendre en otage, choisissez bien votre endroit) du salon de Monsieur Alphandéry.

https://www.facebook.com/2110008175915328/videos/371737066891301

Servir une bière peut-il être un acte politique ?

Episode #3 du podcast de la Compagnie Générale des Autres dédié aux innovations sociétales avec Johanna Barasz, bénévole du Bar Commun, un bar associatif du 18ème arrondissement de Paris. 

Nous partons pour le 18ème arrondissement de Paris, dans le quartier amiraux-simplon, non loin du métro Marcadet-poissonniers. Un quartier classé politique de la ville, donc sensible.

Ici, une poignée de bénévoles déçus de la “politique politicienne”, ont souhaité ouvrir le bar commun. Il s’agit d’un bar dont les règles d’usage appartiennent à ses adhérents ; d’un espace où l’on s’engueule poliment, où l’on danse, où l’on sert la bière commune et des cafés suspendus. Un lieu d’accueil aussi de migrants et réfugiés. 

Et tout ceci, bénévolement.

Nous échangeons avec Johanna, co-fondatrice. Elle démontre avec émotion, combien la convivialité permet d’articuler des idéaux humanistes et la pratique. Combien il est aussi difficile d’atteindre ses objectifs malgré toute la bonne volonté qu’on peut y mettre.

Certaines personnes entrent pour prendre un verre et ressortent avec le plaisir de l’engagement

Ensemble nous explorons également la notion de bien commun et ce qu’elle peut bien signifier dans un bar. 

Alors trouvez un tabouret, accoudez-vous, enfoncez-vous dans un fauteuil, on va vous servir un petit peu de convivialité engagée.

E.3 Servir une bière peut-il être un acte politique ? Le Bar Commun – Johanna Barasz

[Épisode 3] Bonjour à tous ! Pour ce nouvel épisode du #podcast de La Compagnie Générale des Autres, on part pour le 18ème arrondissement de Paris, quartier Amiraux-Simplon où Le Bar commun nous accueille. http://bit.ly/2AnUcd7Ici, une poignée de bénévoles déçus de la politique politicienne, ont souhaité ouvrir un bar en commun. Il s’agit d’un bar dont les règles d’usage appartiennent à ses adhérents ; d’un espace où l’on s’engueule poliment, où l’on danse, où l’on sert la "bière commune" et des cafés suspendus. Un lieu d’accueil aussi de migrants et réfugiés. Tout ceci, bénévolement. Nous échangeons avec Johanna Barasz, co-fondatrice. Elle démontre avec émotion, combien la convivialité permet d’articuler des idéaux humanistes et la pratique. Combien il est aussi difficile d’atteindre ses objectifs malgré toute la bonne volonté qu’on peut y mettre. Ensemble nous explorons également la notion de bien commun et ce qu’elle peut bien signifier dans un bar. Alors trouvez un tabouret, accoudez-vous, enfoncez-vous dans un fauteuil, on va vous servir un petit peu de convivialité engagée.

Publiée par La Compagnie Générale des Autres sur Mardi 23 octobre 2018

La Blockchain et les jeux vidéos peuvent-ils nous rendre solidaires ? Care Game – Benjamin Athuil

Extrait de l’épisode #2 du podcast de la Compagnie Générale des Autres dédié aux innovations sociétales

Et si jouer à un jeu vidéo sur votre téléphone permettait d’aider les autres ?

C’est ce que propose Benjamin Athuil, fondateur de Care Game. En bon français, jouer pour la cause …

Les règles sont les suivantes. Téléchargez le jeu, choisissez votre association et amusez-vous. Les revenus générés par la publicité iront à la cause sélectionnée. Il remet donc en quelque sorte la solidarité en jeu.

Premier né du genre : le Schmilblick que vous pouvez faire avancer.

Mais Benjamin ne compte pas s’arrêter là, il veut utiliser la technologie de la Blockchain pour créer une sorte d’Apple store alternatif, citoyen sur lequel tous les jeux vous permettront d’avoir un impact.

Sa prochaine salle d’arcade ? L’incubateur géant de la Station F.

Démarrons notre partie en dual player avec Benjamin Athuil plein d’intelligence non-artificielle.

E.2 Care Game : et si jouer sur votre téléphone portable pouvait aider les autres ? Benjamin Athuil

[Ep 2] C'est parti pour un nouvel épisode du #podcast de La Compagnie Générale des autres ! Cette fois, nous jouerons en dual player avec Benjamin Athuil le fondateur de Care Game et du premier jeu qui fait des dons à des associations : Le Schmilblick ! Avec la #blockchain il souhaite créer un AppleStore alternatif à la Station F et reprendre une sorte de pouvoir d'agir citoyen. Acteur de la #techforgood, en somme, il s'agit de remettre la solidarité en jeu ! N'hésitez pas à partager ! Bonne écoute 🙂 http://bit.ly/2IKIAmY CC Benjamin Athuil Jean-Marc Gancille Antoinette GUHL Le Bar commun Julien Vidal Edouard Zambeaux

Publiée par La Compagnie Générale des Autres sur Mardi 9 octobre 2018

Une friche peut-elle devenir un paradis écologique ? Jean-marc Gancille – Darwin

Extrait de l’épisode #1 du podcast de la Compagnie Générale des Autres dédié aux innovations sociétales avec Jean-Marc Gancille co-fondateur de Darwin à Bordeaux.

Une friche militaire réaménagée peut-elle finir par abriter un paradis écologique ? Un îlot de diversité et de démesure comme sur les Îles Galapagos que Charles Darwin découvrait. 

Qu’aurait-il dit de ça ?  

Imaginez, vous franchissez la Garonne, une fois à Bordeaux. Vous vous retrouvez dans une ancienne Caserne joliment réaménagée où se croisent chaque année plusieurs milliers d’entrepreneurs, de familles, de fermiers urbains, de skateurs ou de réfugiés. Bref, Une ville dans la ville dont l’ambition est de favoriser la transition écologique. 

Darwin est un emblème de Bordeaux pourtant chaque année menacé d’être remplacé par un Parking. Pourquoi? 

« Aujourd’hui la légalité est du côté de ceux qui voudraient reprendre Darwin pour en faire des logements. Par contre la légitimité des activités qui vont naître à cet endroit, est la vraie question ! »

Je suis allé à la rencontre de Jean-Marc Gancille – qui a contribué à créer ce tiers lieu et qui s’apprête à changer de cap – pour savoir si Darwin avait réussi à relever ses défis. Au fil de la discussion, nous en sommes notamment venus à questionner la frontière en légalité et légitimité de l’action. 

E.1 Darwin avec Jean-Marc Gancille. Une friche militaire peut-elle incarner un paradis écologique

Et c'est parti avec ce tout premier épisode du #podcast avec Jean-Marc Gancille de @dDARWIN, l’Eco-Système de la caserne niel à #bordeaux. Une friche militaire reconvertie en havre écologique dans lequel différentes parties prenantes, peu habituées à se parler, sont amenées à collaborer pour favoriser l'innovation sociale. Jean-Marc nous amène progressivement à changer notre conception de la ville et à reconsidérer notre capacité citoyenne. Voyage au pays de Darwin. http://bit.ly/2zBI0Fg

Publiée par La Compagnie Générale des Autres sur Samedi 29 septembre 2018