Permettre aux plus jeunes de faire émerger des projets solidaires sur leur territoire
L’Usine à projets est un format de Hackathon junior porté conjointement avec l’association Emaho et qui a vocation à permettre la prise en main de l’innovation sociale par les jeunes.
L’Usine à projets, c’est une respiration dans le temps scolaire. Ce mini-hackathon solidaire qui libère bien des énergies est proposé en complément du cursus classique peut être essaimé partout.
Sur une journée, collégiens et lycéens sortent le nez des cahiers et des manuels scolaires pour travailler de manière collective autour de projets qui les motivent. Un format et une pédagogie complémentaires qui permettent aux élèves de favoriser leur développement personnel, d’intensifier leur citoyenneté active et d’apprendre à travailler ensemble.
Très concrètement, il s’agit d’une session inspirée du format Hackathon que l’on voit souvent dans les grands rendez-vous dédiés à l’innovation technologique. Les jeunes participants travaillent en groupe. Ils ont alors toute une journées pour réfléchir et proposer leurs solutions innovantes afin d’améliorer leur quotidien dans leur ville, leur quartier ou leur école. Stylos en mains et baskets aux pieds, ils confrontent ensuite leurs idées en allant enquêter dans la rue auprès de “vrais gens”. Ils reviennent en groupes ajuster leurs solutions.
Vient ensuite le moment “qui file les pétoches” comme l’explique Sébastien Poulet-Goffard, co fondateur de la CGA, qui a assuré l’encadrement de la journée: le grand moment du pitch : “ils vont présenter leurs idées en situation réelle à un jury composé de la mairie et de journalistes. C’est un moment important qui donne de l’enjeu et rend la chose encore un peu plus concrète pour de jeunes ados engagés”.
Pour Jean Leccia, fondateur d’Emaho, le dispositif est en lui-même innovant : “ce mini-hackathon a pour ambition de transmettre le goût et les compétences de l’innovation sociale aux prochaines générations.” C’est la raison pour laquelle il a été proposé de lier l’Usine à projets à la programmation de la 12ème édition du festival Bastia ville Digitale (BVD) dont Emaho est initiatrice.
Des expérimentations pionnières en Corse
L’usine à Projets à été proposé dans le cadre de la Cité éducative de Bastia et de la candidature de Bastia Ville européenne de la Culture 2028.
LLes classes ont par conséquent bénéficié d’un brassage positif : filières professionnelles, CAP, et élèves du dispositif Ulis (Unité Local d’Inclusion Scolaire) ont travaillé ensemble. Et nous pouvons l’affirmer : ça s’est bien très passé. Ce format créatif d’échange permet bien souvent à des élèves en difficultés scolaires de s’extraire de leurs postures habituelles, de se révéler dans un autre espace, de s’écouter et se découvrir autrement.
Parmi les projets portés par les groupes : une marque antiracisme « IDTQs, tous identiques », une programmation scolaire contre le harcèlement, un panier de basket au-dessus des poubelles, un système de compensation du ramassage des déchets par des chèques-culture ou encore… un cheval volant pour favoriser la mobilité! Des plus futuristes au plus engagés, il n’y pas pas de mauvaises idées!
Pour le jury composé de professionnels du territoire et d’institution, c’est aussi l’occasion de prendre le poux de ce que pense, ressent et souhaite la jeunesse. Le moment des pitch est suivi de questions/réponses, où les jeunes ne se laissent pas intimider et évoquent, avec des mots simples, touchants et forts, les difficultés qu’ils rencontrent, les choses qui les motivent, les futurs qu’ils désirent.
Après une délibération engagées entre les membres du jury, les élèves se voient fièrement remettre un prix particulier, correspondant aux qualités de leur projet.